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Le blog économique de l'agglomération du Cotentin

A pied d’œuvre : l’artisanat au service de l’orthopédie

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Le centre d’activité Louis Lumière, situé à proximité du boulevard de l’Est à Cherbourg-Octeville, accueille des sociétés dédiées aux services, mais surtout à l’artisanat ou au développement durable

Parmi elles, une toute jeune entreprise, récemment installée sur le site : A pied d’œuvre. Depuis le mois de juin, Adrien Depirou occupe un atelier où il exerce une activité peu commune : la fabrication de chaussures orthopédiques. Il s’occupe plus particulièrement du montage et de la finition de la chaussure. « J’assure la sous-traitance pour des entreprises qui décident de sous-traiter cette partie de la fabrication, ou qui peuvent être en surcharge de travail ou au contraire en sous-effectif », explique le jeune entrepreneur de 28 ans.

Titulaire d’un CAP bottier-orthopédiste, Adrien Depirou travaille de façon quasi-artisanale. Il doit s’adapter à la commande. « Chaque entreprise a sa façon de travailler le matériau, sa méthode de fabrication. Tout comme il existe différentes méthodes pour appareiller les gens. Chaque pied est différent, chaque pathologie est différente ».  Exit les chaussures basiques noires ou marrons plutôt disgracieuses. Aujourd’hui, le métier s’adapte à la mode, en proposant des modèles approchant ceux vendus chez les chausseurs classiques. « L’orthopédie a beaucoup évolué depuis quelques années. Aujourd’hui, nous travaillons avec des matériaux synthétiques, nous fabriquons des baskets, des chaussures de travail avec un matériau lavable… ».

Une vingtaine d’heures est nécessaire pour façonner une paire de chaussures de A à Z. Adrien Depirou consacre environ trois heures au montage et à la finition de la chaussure. Seul sous-traitant dans le département de la Manche, il est sollicité par des entreprises implantées un peu partout en France et qui font confiance à son savoir-faire. Le métier emploie environ 1 000 salariés et il existe moins de 200 cabinets de podo-orthèse en France. Quant aux sous-traitants, ils se comptent sur les doigts d’une main… Autant dire que le jeune artisan ne manque pas de travail…

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